La nécessité de se déplacer a très tôt amené l’homme à pratiquer des itinéraires déterminés pour se rendre d’un lieu à un autre. Ainsi des tracés, d’abord rudimentaires, ont-ils été améliorés pour constituer des voies de communication qui acquirent, peu à peu une certaine importance.
Nous emprunterons à l’érudit albigeois Emile Jolibois, le texte dans lequel il a pertinemment étudié le réseau de voies qui sillonnait la région faisant l’objet de notre étude :
« Le grand chemin de Toulouse à Rodez sortait… du camp de Saint-Sulpice,… il franchissait le Tarn à Rabastens. De là il traversait nos cantons de Gaillac, Montmiral et Cordes, pour sortir de l’Albigeois par Thuriès. On en retrouve des restes dans la paroisse Saint-Jean de Blossac, au hameau de Lapeyrière où l’on a constaté l’existence d’une villa, sur le territoire de Montmiral et à Viane. Là il traversait la Vère pour remonter vers le nord. On le retrouve à Campagnac, à Itzac et à Tonnac où il prend la direction de l’est par Alayrac et Vindrac pour suivre la vallée du Cérou jusqu’à Campes ; puis, reprenant la direction du nord, il arrive à Roumagnac d’où il jette un embranchement qui va sortir de l’Albigeois à Laguépie pour entrer dans le Rouergue » (JOLIBOIS (E.), in Revue du Tarn, Tome I, 83).